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Historique de l’Association des Anciennes et Anciens de Notre Dame de Sion Strasbourg

Bref rappel historique, ce sont deux strasbourgeois, les frères Ratisbonne, issus d’une famille israëlite et convertis au catholicisme, qui ont fondé d’une part la Congrégation des Sœurs de N.D. de Sion et d’autre part les diverses Institutions de Sion. Il s’agissait de Théodore Ratisbonne, devenu le Père Théodore (1802–1884) et d’Alphonse Ratisbonne, le Père Marie-Alphonse  (1814-1884).

C’est le Père Théodore qui a été le fondateur des diverses maisons de Sion et, point important pour l’Alsace, la première tentative de création d’une maison l’a été à Thann, essai qui n’a duré que 2 ans environ et qui a fait dire alors au Père Théodore « Sion est alsacienne, elle reviendra en Alsace ».

En 1853, la première Institution fut fondée à Paris, puis une maison vit le jour à Jérusalem ; la Congrégation essaima ensuite un peu partout dans le monde : Europe, Afrique, Istanbul, Amériques (Nord et Sud), Océanie. La plupart des religieuses étaient éducatrices, travaillant à étendre le règne de Dieu par l’enseignement et les rencontres d’amitié.

Revenons à Strasbourg, où, suite à l’annexion par la Prusse de l’Alsace-Lorraine qui dura 48 ans, de 1870 à 1918, la fondation ne put être réalisée qu’en 1919, avec des classes allant de la maternelle aux terminales et avec des religieuses de grand renom : Mère Marie-Odile Wenger et Sœur Georgine Riedinger, toutes deux alsaciennes. Le succès fut immédiat et la Congrégation acquit début des années 1920 une propriété de campagne à Geudertheim, au nord de Strasbourg, permettant aux élèves d’y passer des vacances et aux terminales d’y séjourner 1 à 2 semaines pour leurs révisions du baccalauréat dans le calme.

Ce n’est qu’à partir du moment où les premières élèves arrivèrent en fin d’études et quittèrent Sion que l’Association des Anciennes prit corps, début des années 1930. Et dès 1933 paraissait le 1er Bulletin des Anciennes, indispensable trait d’union entre les diverses générations, entre elles et avec leur ancienne école. Au départ il y eut 3 à 4 Bulletins par an et, peu à peu, on en vint à 1 Bulletin annuel paraissant le jour de la Réunion ou Fête des Anciennes, fixée chaque année aux alentours du 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception.

En 1936, pressentant la 2ème guerre mondiale, Mère Odile songea à acheter une maison de campagne plus éloignée de Strasbourg et ce fut l’acquisition de la Maison de Gérardmer dont – pour des raisons administratives – l’Association des Anciennes en devint propriétaire. Dès Pâques 1937, Gérardmer s’ouvrit aux générations de l’époque. L’idée se révéla excellente car, en 1939, les Soeurs de Strasbourg furent éparpillées à Grenoble, en région parisienne et aussi à Gérardmer (où il est intéressant de noter que des classes furent ouvertes pour de jeunes élèves de la région durant la guerre) où se trouvaient Mère Xavier-Marie Humann et Mère Marie-Claire Trocherie.

Pendant ce temps, des Anciennes résidant à Nancy se réunissaient durant les années de guerre sous la houlette de la Présidente d’alors (Marie Marchal). Ce sont elles qui accueillirent, venant de Paris en 1945, Mère Odile et Mère Xavier Marie en route vers Strasbourg libérée, où Sion avait été bombardée le 25 septembre 1944. La Chapelle était détruite.

Dès 1946, la réunion des Anciennes revécut à Strasbourg et avec elle la parution du Bulletin. Le premier  Bulletin illustré vit le jour en décembre 1953 avec des photos de la nouvelle Chapelle, inaugurée le 8 mai 1953 et de Gérardmer qui accueillait à nouveau les nouvelles générations d’élèves.

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Notre Association existe toujours aujourd’hui, sur les mêmes bases, avec ses statuts, inscrite au Tribunal d’Instance de Strasbourg depuis le 21 mars 1936, dirigée par un Comité avec une présidente, deux-vice présidentes, une secrétaire, deux secrétaires adjointes et une trésorière.

Ses buts :

– resserrer les liens entre les anciens élèves et les garder en contact avec la  maison qui les a formés

– aider les membres de l’Association qui  seraient dans le besoin

– favoriser les œuvres de Notre Dame de Sion de par le monde.

L’Association est donc bien vivante, elle s’est pliée aux exigences des temps modernes.

  • Suite à la carte scolaire imposée par le Rectorat, Sion n’est plus un Lycée mais un Collège depuis Octobre 1966. Les élèves quittent donc la maison dès la fin de la 3ème. Les jeunes se dispersent ; beaucoup cependant se retrouvent à Sion grâce à notre Association
  • La Maison de Gérardmer a dû être vendue en 1984, à cause de la diminution du nombre de religieuses et également à cause du coût de l’entretien de la propriété.
  • Autre changement enfin, la mixité et l’arrivée de jeunes gens à Sion en 1989-1990. Eux aussi sont à présent les bienvenus dans l’Association qui a changé son libellé en devenant en 1998 l’Association des Anciennes et Anciens Elèves de N.D. de Sion de Strasbourg.
  • Beaucoup d’anciens élèves, après avoir quitté Strasbourg, se sont installés à Paris même ou dans la région parisienne. Dès 1990, l’Association avait décidé de tenir une réunion à Paris, tous les deux ans, à N.D. de Sion, rue Notre Dame des Champs, première maison de Sion. Le 2 avril 2011 avait lieu la dernière réunion à Paris ; le TGV est arrivé et il est possible à présent de faire un aller-retour dans la journée pour assister à la fête de Strabourg !
  • A noter aussi que depuis 2002 on peut retrouver l’Association sur son site internet www.asso-sion-strasbourg.org. : informations pour les prochaines réunions, nouvelles, photos des rencontres…

Pour conclure, quelques chiffres éloquents :

  • un annuaire, régulièrement tenu à jour, existe depuis 2001 .
  • actuellement y sont recensés plus de 1500 anciennes et anciens ; il faut y ajouter les noms des professeurs et religieuses (annuaire de 2009 mis à jour)
  • sur ce nombre on note près de 200 cotisants réguliers (chiffres de 2020).

La cotisation est fixée

pour le membre adhérent à € 30.- (€ 5.- pour lycéens et les étudiants)

pour le membre de soutien à partir de  € 35.-

pour le membre donateur à partir de   € 150.-

Elle sert à assurer l’impression du bulletin et des nouvelles, à permettre l’élaboration de l’annuaire et sa mise à jour, à entretenir le site internet, à régler l’assurance multirisque, à couvrir les frais d’expédition et l’achat de fournitures de bureau, mais surtout aussi à aider les personnes en difficultés, à soutenir les actions au service des plus démunis.

Peuvent être admis comme membres adhérents tous les anciens élèves de l’Institution ou de quelqu’autre Institution sous tutelle de la congrégation de N.D. de Sion, les professeurs, les sympathisants et amis.

L’Association soutient activement « Les Amis de la Chapelle de Notre-Dame de Sion Strasbourg », association inscrite le 6 juillet 2006 au Tribunal d’Instance de Strasbourg, qui a pour objet la rénovation et la préservation de ladite Chapelle.

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Visite de la Chapelle du collège

La chapelle dans la vie de Notre-Dame de Sion

Au cœur de l’établissement, elle est le lieu des célébrations pour l’ensemble de l’équipe éducative et des élèves. Elle est ouverte tous les jours pour que chacun puisse venir s’y recueillir en silence. On s’y retrouve pour des temps de prière, de célébrations de la Parole, des séances de chant. Des célébrations eucharistiques marquent les différents temps liturgiques de l’année. Des concerts y sont organisés.

Photo de la chapelle du Collège Notre Dame de Sion Strasbourg

Bref historique

En septembre 1944, lors du bombardement de Strasbourg, la chapelle de l’établissement avait été complètement détruite.

Lors de la reconstruction du bâtiment, les sœurs de Sion décidèrent d’aménager une nouvelle chapelle au premier étage de la nouvelle construction, à l’angle de l’Allée de la Robertsau et du Boulevard de la Dordogne. Ainsi, la chapelle devait être au cœur de la maison, assez grande pour accueillir tous les élèves. Les plans furent longtemps mûris avec l’architecte Auguste Haentzler.

Construite entre 1950 et 1952, cette chapelle exprime le charisme des sœurs de Notre-Dame de Sion : prendre conscience des racines bibliques du christianisme et promouvoir le dialogue entre juifs et chrétien.

La chapelle se compose d’une nef voûtée néogothique se voulant symbole des mains jointes pour la prière et de deux bas-côtés plafonnés. La nef centrale se prolonge par une abside semi-circulaire servant de chœur.

Le sanctuaire

Aménagé par l’artiste parisien Philippe Kaeppelin, il est dominé par le grand Christ en croix en bois d’orme, cheveux et couronne recouverts d’or, qui surmonte l’autel, étiré, douloureux, légèrement levé sur les bras dans un geste d’offrande, mais sur le visage duquel se reflète la gloire du Père. Il domine l’autel, vaste table de grès rose, table du partage de l’eucharistie.

Tabernacle de la Chapelle

Sur le côté droit, on remarque le tabernacle, arche en bois d’acacia plaqué d’or pur, surmonté de deux anges, reproduction de l’arche d’Alliance, avec la lampe perpétuelle qui exprime la présence du Christ.

Sur le côté gauche, en grès rose, la chaire en forme de puits de Jacob et derrière elle, la Bible ouverte nous rappellent que la Parole de Dieu est à l’œuvre dans nos vies

Chaire de la Chapelle
Vierge Marie dans la Chapelle

Dans l’abside on découvre la statue de la Vierge Marie, œuvre de Jean Lambert-Rucki, fixée au mur, les pieds tournés vers la terre, la tête inclinée, qui d’une main nous montre son Fils en croix, de l’autre main l’autel de l’eucharistie en présentant à son Fils tous ceux qui sont à ses pieds pour implorer pour eux sa grâce.

La nef

Dans la nef, chaque pilier porte une évocation des signes du zodiaque rappelant le cycle de l’année. Nous les retrouvons souvent dans nos cathédrales, car le temps de l’homme est le temps de Dieu (et non pour évoquer quelque horoscope) ! L’éclairage à travers les manchons percés de trous se veut évocateur de la lumière mystérieuse des étoiles et source de recueillement.

Le grand vitrail du fond de la nef

Œuvre de Maurice Rocher, comme les vitraux latéraux. Contrairement à la tradition, il donne son importance au fond de la chapelle « Je pense qu’il faut centrer l’intérêt artistique des vitraux sur les grandes baies du fond ». Il en confie la réalisation à l’atelier Degusseau. Ce grand vitrail exprime le mieux le message de la chapelle : « Jésus que les deux testaments regardent ».

Le grand vitrail de la Chapelle

Il comporte cinq grands personnages au-dessous et au-dessus desquels sont évoqués des éléments essentiels de leur message. Les couleurs constituent elles-mêmes un langage : du jaune, couleur de la gloire, au brun, couleur de la terre, en passant par le blanc (vie), le vert (espérance), le bleu (paix), le rouge (amour, feu).

Au centre, Notre-Dame de Sion, fille d’Israël : la Vierge en manteau bleu, symbole de paix, porte et présente l’enfant Jésus, blanc, couleur de vie. Au-dessus l’étoile de David et le temple de Jérusalem, en-dessous l’apparition de la Vierge à Alphonse Ratisbonne le 20 janvier 1842 en l’église Sant’Andrea delle Fratte à Rome : la Vierge a la robe rouge, couleur d’amour, Alphonse agenouillé est brun, couleur de terre.

Au-dessus, une évocation du temple de Jérusalem.

A droite de la Vierge, évocation de l’Ancien Testament : la loi, représentée par Moïse qui porte les tables de la Loi. Il est surmonté des éléments évoquant la marche au désert : la source jaillie du rocher, la manne, le serpent d’airain et sous ses pieds, la destruction du veau d’or. Les prophètes, représentés par Ezéchiel et ses deux visions : l’eau qui sort du Temple et la résurrection des ossements desséchés.

A gauche de la Vierge, évocation du Nouveau Testament, Saint Jean, avec son évangile, surmonté de son emblème, l’aigle et au pied duquel est évoqué le dialogue avec la Samaritaine au puits de Jacob. Puis Saint  Paul dont la conversion sur le chemin de Damas occupe le bas du vitrail. Il tient dans sa main la plume avec laquelle il écrivit ses épîtres. Il est dominé par le glaive de la vérité et les basiliques de Saint Pierre et Saint Paul à Rome.

Les vitraux des bas-côtés

 Ils évoquent des réalités de la foi, thèmes de méditation de la vie chrétienne Ils forment des ensembles qui se répètent avec des couleurs différentes : la tiare pontificale, la moisson, le cœur transpercé de Jésus, l’ancre symbole de la foi, la Croix avec l’alpha et l’oméga, les trois anneaux de la Trinité, le coq évoquant la trahison de Pierre, la colombe de l’arche de Noé, soleil et lune symboles de la création, les outils de charpentier, la vigne symbole du Christ, la barque de l’Eglise….

Les petits vitraux de la Chapelle

Conclusion : Ainsi demeure, au cœur de cette grande Maison qui évolue, ce lieu de prière si riche en enseignements pour tous ceux qui y viennent, ouvert à tous, témoin de tant de prières, d’heures de joie et d’heures de peine ; un lieu d’expériences fortes pour beaucoup.